Grizzly Direct
(Vercors)
Niveau D+, 200 m, 6a max (5c oblig.), entièrement équipée de goujons fournis par l’ECI.
Prévoir 13 dégaines, corde 2x50 m pour les rappels.
Ouverture du bas durant l’été 2020 par Stéphane Vallon et Philippe Gay.
Remarques :
_ C’est en face W, idéal en période de canicule.
_ Prévoir quelques dégaines rallongées (tirage à gérer notamment dans L1, L2, L5, L7)
_ Attention L4 ne fait que 25 m. Un certain répétiteur en mode « patrouille de France », est passé à côté sans voir le relais (?!).
Approche 1 : Idem la voie Nounours depuis Villard de Lans (voir topo Nounours).
Une fois au pied de la paroi, se diriger vers le S en longeant la face. 300 m plus loin, peu après une grande baume, la paroi forme un angle au pied d'un vague pilier. Départ près d’un gros bloc avec cairn. Compter 1h20
Approche 2 : Depuis le sentier Gobert, remonter la combe Chaulange en direction des Rochers de l’Ours. A mi combe juste avant d'arriver sur un replat, ne pas prendre à droite vers l’épaule du Cornafion mais continuer droit devant en direction de la paroi (trace discrète). Vers la fin, suivre le bord droit du pierrier (rive G orographique), c’est haché plus gros donc moins pénible. La voie démarre près d’un gros bloc coiffé d’un cairn. Attention de ne pas s’engager dans la combe Chaulange en cas de rosée abondante, détrempage assuré.
Compter 1h10.
Retour 1 : Le plus direct c’est par la ligne de rappels, corde 2x50 m nécessaire. Rp1 tout en haut est décalé de quelques m vers le S, ensuite ça suit globalement la ligne de la voie.
Retour 2 : Par le rappel de 25 m au N (voir topo Nounours). Corde à simple de 50 m suffisante.
Retour 3 : Par les arêtes Ours/Cornafion vers le S.
Ça parait loin, mais guère plus de 45 mn entre les 2 sommets.
Esthétique et panoramique, difficulté PD (3 max), par contre rocher interactif qui demande doigté et légèreté. Prévoir de grandes sangles, coinceurs pas utiles, 50 m de corde à simple suffisent pour les rappels.
Quelques anecdotes :
_ Après une 1ère séance d’ouverture à l’automne 2019, on a l’idée lumineuse de planquer nos deux brins de corde dans la grande baume au pied de la voie. Malins, on se dit que ça fera toujours ça de moins à remonter. Juillet 2020, de retour sur zone, on découvre un brin complètement déchiqueté (par les marmottes ?), inutilisable. Le deuxième, miraculeusement presque intact, nous permettra quand même de sauver la journée.
_ Le même jour, on a foré 47 trous, qu’on s’est empressé de reboucher avec de beaux goujons tous neufs. Ça fait beaucoup… Le dernier point tout en haut a fini de pomper la dernière barrette du dernier accu. On a fini la journée dans le même état.
_ La voie était encore en chantier, en cours de nettoyage, et bien évidemment pas encore publiée. Nous avions laissé quelques mousquetons en place pour pouvoir descendre plus facilement. Quelques jours plus tard, les mousquetons ont disparu, sans doute empruntés par des grimpeurs nécessiteux. Décidément, la nature humaine est une source inépuisable de perplexité (pour rester poli).
_ Une petite dernière : on remonte une énième fois avec dans l’idée d’installer une ligne de rappels. On sait que Rp1 tout en haut devra être décalé vers le S, donc on monte avec le perfo et toute la quincaillerie qui va avec. Forage du 1er trou, odeur de brulé, fumée suspecte, foret anémique, le perfo rend l’âme : on appelle ça "un but contre son camp dans le temps additionnel".
On installe provisoirement le relais autour de gros becquets bien solides, et on se dit qu’il faudra revenir une fois de plus.
Quand on aime…
Dernière petite recommandation : cette escalade se déroule en terrain montagne non aseptisé.
Le rocher et le matériel en place sont susceptibles de se dégrader en fonction des aléas climatiques.
Mieux vaut l'avoir à l'esprit.
PGY